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5 mars 2021

Interview Romain Noguet, président du BDE de l’ESCP

Avec la révélation du nouveau mandat du BDE qui approche, l’équipe Streams est allée poser les questions les plus brûlantes à son nouveau président.

 

Cette année, du fait des circonstances sanitaires, la constitution du BDE n’a pas suivi la procédure habituelle (listes, campagnes, élection, etc.).

Vous n’avez pas eu l’occasion d’organiser tous les évènements qui ont lieu dans un contexte habituel de listes, pensez-vous que vous serez assez formé pour organiser les prochains évènements ?

La période étant compliquée, nous n’avons pas eu le plaisir de lister. C’est quelque chose qui a manqué mais ce n’est pas pour autant que le BDE ne sera pas préparé pour cette année. En effet, nous avons eu des formations pendant la période de recrutement qui nous ont permis d’en apprendre plus sur la fonction et la façon de gérer le BDE (préparation de planning de communication, formation au démarchage, à l’organisation d’un SMAQ, etc). De plus, nous travaillons beaucoup avec le mandat précédent pour que la transition se passe au mieux.

 

Pensez-vous que sans élections, le BDE aura la même légitimité que les autres années ? De nombreuses personnes ne connaissent pas la composition du BDE 2020-2021, ni même le nom de la liste. Qu’allez-vous faire pour changer ça, la SCEP va-t-elle bientôt connaître votre BDE ?

Je pense que nous avons la même légitimité que les mandats précédents. Nous avons été sélectionnés à l’issue de « formations », donc nous avons été sélectionnés à partir de nos compétences et non pas au hasard. Pour ce qui est de la composition du BDE de cette année, nous avons dû commencer par « teambuilder » car beaucoup de personnes ne s’étaient jamais vues depuis notre sélection. Une fois cette période passée, nous avons pu nous consacrer à la communication sur notre mandat et notre thème.

 

Cela se ressent-il sur la cohésion du BDE actuel ? Les autres années, les membres d’une liste se connaissaient, et étaient avant tout une bande de potes. Cette année, la procédure de recrutement a réuni des gens qui se connaissaient à peine. 

Le contexte particulier et la nouvelle forme de recrutement a nécessité quelques adaptations. Nous avons dû faire en sorte de créer les conditions pour faire émerger cet esprit de cohésion que l’on peut retrouver dans les listes. C’est pour ça que certains projets ont pris du retard. Nous devions d’abord nous consacrer à la cohésion de notre mandat pour pouvoir travailler de manière efficace sur nos projets. Il y a tout de même un avantage pour la cohésion cette année : sans liste, nous retrouvons moins cet effet de cassure entre les deux listes (liste gagnante et cooptés) au sein du BDE.

 

L’objet du BDE est d’organiser des évènements, mission qui est compromise par les circonstances sanitaires. En ces temps difficiles, marqués par le décrochage croissant des étudiants, des solutions en accord avec le protocole sanitaire sont-elles envisagées pour renforcer la cohésion de la promo ?

En effet, nous travaillons beaucoup pour essayer de créer des liens parmi les étudiants de notre promo. Ce n’est pas une tâche facile, tous les évènements s’annulent petit à petit, mais nous gardons espoir : par exemple, une nouvelle semaine des assos aura lieu les semaines du 15 et du 26 mars, avec pour objectif de faire revivre un peu l’ESCP avec des évènements en présentiel et en distanciel. Nous sommes également en discussion avec plusieurs entreprises pour organiser de nouveaux projets, des évènements destinés à la promo. Enfin, nous serons prêts pour la reprise dès que les mesures sanitaires seront levées. Cette période est difficile pour toutes les associations et le BDE n’est pas une exception.

 

Question à laquelle vous vous attendiez sûrement… Alors que la fin de l’année approche, de nombreux étudiants ont le sentiment que leur cotisation BDE n’aura été rien d’autre qu’une perte d’argent. Le BDE compte-t-il organiser des évènements en présentiel avant la fin de l’année ? Une compensation est-elle envisagée pour l’année prochaine ?

La question des cotisations est une question brûlante à l’ESCP et c’est compréhensible. Il faut néanmoins savoir que nous ne jouons pas avec cet argent. L’argent des cotisations a toujours servi à l’organisation d’évènements pour toute la promo. La décision d’un éventuel remboursement sera prise à la fin de l’année en fonction des évènements qui auront pu être organisés dans l’année. Mais nous ferons toujours en sorte que le fait d’avoir cotisé cette année soit plus avantageux que de cotiser en M1.

 

Être président du BDE, c’est d’une certaine manière être le président de toute la scep. Est-ce que tu as le sentiment de représenter les étudiants de l’ESCP ?

Je ne me sens pas « président de la SCEP ». En effet, je suis président du BDE, mais cette fonction ne me place pas comme supérieur aux autres étudiants ou aux autres associations. Cependant je me sens représentant des étudiants et des intérêts des étudiants par rapport à l’administration. Et cela fait partie de mon rôle de faire le lien entre les étudiants, les associations et l’administration.

 

Les montants des cotisations pour le BDE sont élevés, et les soirées sont chères pour les non-cotisants. Les étudiants boursiers sont exclus de la vie étudiante en école de commerce, du fait des cotisations élevées. Existe-t-il des cotisations adaptées aux boursiers ? Sinon, cela pourrait-il se mettre en place ?

Non, il n’y a pas de cotisations adaptées aux boursiers actuellement. Mais nous sommes sensibles aux coûts liés à la vie étudiante : nous sommes d’ailleurs en partenariat avec la BRED qui est la seule banque offrant des prêts sans garant, clause à laquelle nous tenons tout particulièrement. De plus, nous sommes toujours ouverts à la discussion avec les étudiants en difficulté financière. Il est par exemple possible de payer sa cotisation en plusieurs mensualités pour éviter des dépenses trop lourdes.

 

Les soirées BDE sont souvent prises pour cible par certains journaux, qui y dénoncent des dérapages, notamment en matière d’alcool. S’il s’agit parfois de pur sensationnel, certains faits sont indéniables. Le mail envoyé par Franck Bournois la semaine dernière nous a rappelé que l’ESCP n’est pas à l’abri de tels dérapages. Si le BDE 2020-2021 n’a pas encore eu l’occasion d’organiser des soirées, quelles mesures comptez-vous prendre pour éviter de telles situations ? Quelles étaient les mesures prises par vos prédécesseurs ?

Ces actes sont évidemment à condamner et le BDE reste dans cette ligne de pensée. Nous augmenterons notre vigilance à chaque évènement et nous sommes ouverts à toutes les suggestions par rapport à ce sujet. J’aimerais préciser que le BDE n’a jamais eu à faire face à des scandales similaires à ceux qui sont arrivés récemment. Nous travaillons d’arrache-pied avec l’administration pour mettre en place des ateliers de sensibilisation à l’alcool et aux premiers secours notamment pour les présidents d’associations. Lors des soirées, un Dispositif Prévisionnel de Secours de la Croix-Rouge est toujours présent pour venir en aide si besoin.

 

Cet article vous est proposé par un membre de Streams.

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