Les yeux dans les bleus ciel
Le CF à Clairefontaine
Le bus quitte le palais des Congrès, traverse le périf et s’enfonce peu à peu dans la campagne, direction Clairefontaine. Quel pied, l’apothéose d’une saison, le paroxysme de cette coupe de France Point.P. Trois jours et 2 nuits dans l’antre du Football français.
Pour l’occasion Nicoach n’a pu que retenir 16 joueurs, un déchirement pour le technicien de l’ESCP qui s’était appuyé sur plus de 20 joueurs pour amener son équipe au bout du bout, à ce final VI tant attendu. L’épopée scepienne se terminera donc avec Douillet, EA3, Gagneux, Lodo, Seb, Carlo, Joris, Etienne, Baptiste, Charles, Donati, Ali, Antoine, Hugo, Flav et Nico.
Arrivée sous la pluie à Clairefontaine, les italiens se permettent de chambrer en posant devant la coupe du monde taille humaine (plantée en 1998) en rappelant qu’eux, ils en ont 4, eux. Mais 1998 c’est quand même la plus belle. Et puis remember 2000. Wiltord, Trezeguet touça touça…
Un petit tournoi amical (et mixte) mélangeant toutes les équipes a lieu ce vendredi après-midi, la squadra de Lodo s’impose aux pénos et ce dernier gagne un Polaroïd qu’il utilisera tout au long du séjour, habile. S’en suit un petit cocktail networking avec les cadres de Saint-Gobain, comprendre une ruée sur les petits fours goodisés par Point.P. Visite du musée de Clairefontaine, l’occasion de réviser ses classiques : Séville 1982, Guadalajara 1986, Euro 1984 à la maison etc. Petit repas quali, puis remise des maillots en mode Aimé Jacquet par le coach. Nico a un mot pour tout le monde, ça chambre et encourage. Bonne nuit et à demain, ça commence dès 9h.
Samedi 7h : direction le self. Les gars d’HEC se sont tapé une déter et font un petit footing dès l’aube, habile. Sur les conseils de Nico Jean ça mange léger : fruit et tisane, pas de beurre. Tout le monde ne suit pas les conseils et certains se sustentent à base de grosses tartoches de confitures et de Chocapics, pas habile.
Samedi 9h : premier match, Clément au Live-tweet, Beyssen à la caméra, c’est parti pour ESSEC-ESCP. Eliott est aligné bien que souffrant le martyre à cause d’un adducteur en feu mais la bête est solide et ne flanche pas. Pour le reste match nul à tout les sens du terme. 0-0, quasiment aucune occaz’, l’ESSEC envoie des ogives devant, l’ESCP tente en vain de construire. On jouera la qualif face à Néoma.
Samedi 15h : Néoma-ESCP. 1h pour aller chercher la qualif en demie. On prend le jeu à notre compte, Nico Jean perfore la défense et ouvre le score dans le premier quart d’heure. On se rend le match facile. A la mi-temps Nico me sort : « Joris tu vas rentrer ». Bon. 2 min plus tard : Gagneux fait signe, touché à la cuisse le capitaine ne peut finir la rencontre. Il ne le sait pas encore mais c’est son dernier match avec le brassard sous le maillot bleu ciel. La sentence tombe : grosse élongation voire claquage. Belle image, il remet le brassard à son prédécesseur, Nico Jean. Beyssen pleure d’émotion en voyant notre chevelu quitter la pelouse en boitant bas. Le football est une pute. Mais le football est magnifique. Gagneux étant sorti, on passe à 5 derrière, il faut barricader. Cependant le coup tactique de Nico n’est pas mieux senti que le 3-5-2 de Laurent Blanc. Notre tacticien à nous a cependant -lui- la lucidité de revenir au 4-2-3-1 assez vite.
A 10 minutes de la fin c’est la délivrance, Hugo Raclot marque son premier but la saison (hors footsalle, entrainement et babyfoot) au meilleur moment ; servi sur un plateau par Antoine Merat notre alsacien finit parfaitement face au portier adverse. C’est la revanche des deux guerriers, Hugo critiqué pour son manque d’efficacité fait taire ses détracteurs alors que Antoine, l’oublié du S1, prouve une fois de plus sa valeur. Maintenant place à la demi-finale, allez salut Néoma.
Le soir c’est Tacos et Chelsea-City, 2 mots de prière et au lit. Point.P a en effet eu l’idée de génie de faire jouer les demi-finales à 8h du mat. Nice, levé 6h.
Dimanche 8h : HEC nous attend pour une demi-finale francilienne, et non parisienne car Jouy ce n’est pas Paris.
Seb palliera l’absence de Gagneux dans l’axe retrouvant ainsi son poste de formation. Charles est chargé de museler l’ailier droit d’HEC, un petit Mexicain hyper vif. Il en faut plus pour déstabiliser notre Jason Statham qui prend le dessus sur son vis à vis. Ce dernier change même de côté avant la mi-temps mais il ne sera pas plus en réussite face à EA3. Pour le reste du match c’est aussi équilibré que dégueulasse, match fermé.
Mi-temps. Légère déconcentration ? Facile à dire après coup mais il faut admettre que les p’tits bleus n’y sont pas au retour des vestiaires. 2 minutes à peine en 2nde période et premier flottement dans la défense : un coup de pied arrêté est repris par un crâne adverse. 1-0 pour eux, coup de massue numéro 1. 10 min plus tard rebelote coinchée et surcoinchée : 2-0 pour eux. Encore un foutu coup de pied arrêté. On en restera là. On en retiendra que cette année HEC aura été la seule équipe à faire tomber l’ESCP (hors coupe betterave). On en gardera aussi des regrets, le marquage putainggggggg…
La finale pour la 3ème place donne lieu à une défaite anecdotique face à l’ESSEC (4-2) où l’on put voir tout et n’importe quoi : Etienne rater une passe, Joris tenter une bicyclette et même l’ESSEC essayer de construire ses actions, vraiment n’importe quoi qu’on vous dit ! La motivation n’était effectivement plus à son apogée de part et d’autre, Donati proposait même à Rita qui était venue nous supporter de prendre sa place sur le terrain. Habile.
Le final VI s’achève donc là pour nous. Pour la petite histoire c’est l’EM Lyon qui en sort vainqueur, en ayant gagné seulement 1 match en poule se reposant ensuite sur leur qualité aux tirs aux buts (0-0 en demie et 0-0 en finale). Habile. Une petite douche puis remise des prix par Frank Lebœuf à qui Charles se permet de demander des conseils capillaires, le club foot c’est humour.
Sur les 15h ce même bus qui nous avait déposé nous arrache de Clairefontaine pour nous ramener à la réalité parisienne. Des regrets pour cette demi-finale mais baste. On l’a fait notre final VI. Les 16 peuvent sortir la tête haute. Le groupe dans son ensemble peut se satisfaire du devoir accompli. L’école n’a pas à rougir de cette première apparition historique dans le dernier carré de la compétition.
Pour certains c’était la dernière. Flav notre buteur providentiel du S1 ne remettra plus ce maillot qui l’a fait briller. Lodo et Carlo nos italiens préférés (Filipo &co on vous aime aussi) n’arboreront plus les couleurs azzura de l’ESCP. Les MS, Aly, Etienne et Seb auront eux aussi marqué l’histoire du club foot au cours de leur seule et unique année à l’école. Merci à vous.
A tous ceux qui n’était pas avec nous mais qui ont rendu un immense service à l’équipe pour lui offrir ce week-end et qui eux non plus n’auront plus la chance de porter le maillot bleu ciel : Ben, Filippo, Lepage, Joffre… bon vent à vous et merci messieurs.
A ceux qui ont fait le travail de l’ombre pour qualifier le club foot mais qui n’ont pas eu la chance de mettre les pieds à Clairefontaine car éparpillés sur les campus européens pour la plupart : Molter, Théo, Jean-Loup, Lars, Vendel, Edoardo, Paolo… merci messieurs, à bientôt.
Merci aussi à ceux qui étaient là cette année, qui remettront ce maillot bleu ciel et qui feront tout pour ramener l’équipe à ce final VI.
Merci aux gars du groupe de Salim qui en dépit de résultats pas toujours à la hauteur de ce qu’ils auraient mérité ont conservé une motivation intacte et ont mouillé le maillot lorsque Nico a fait appel à eux.
Merci pour finir à Nicoach, au capitaine Gagneux, et à notre président Clément pour leur investissement sans faille cette année.
Une magnifique saison, conclue en apothéose. Je crois qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin, le plus tard possible quand même mais… On peut ! Ah c’est superbe ! Quel pied ! Ah quel pied ! Oh putain ! Oh la la la la la la ! Oh ! Oh c’est pas vrai !