30 novembre 2015

9e anniversaire des soirées “Bizarre Love Triangle” : rencontre avec Julien Lapierre

par Louise Husson

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Les soirées « Bizarre Love Triangle » fêtent cette année leurs 9 ans d’existence grâce au duo que forment Julien Lapierre et Emmanuel Caurel.

Neuf années d’audace et d’extravagance. Le rendez-vous est fixé une fois par mois au cœur de Paris entre les murs du prestigieux Maxim’s. Ce lieu, d’exception, symbole de l’Art Nouveau, accueille les parisiens les plus déjantés voulant s’adonner aux plaisirs des nuits parisiennes.

Après avoir répondu aux interviews de Vogue ou encore Têtu, Julien Lapierre, co-fondateur des soirées BLT, a accepté de répondre aux questions de Streams.

 

            Avant toute chose, pouvez-vous nous expliquer qu’est ce que la BLT ?

 

«  L’idée de Bizarre Love Triangle est de réunir des personnes qui aiment la musique avant tout. L’objectif premier de ces soirées est de réunir des gens qui aiment danser et s’amuser. La BLT permet de les réunir autour d’un événement festif ».

 

Pourquoi ce nom « Bizarre Love Triangle » ?

« En réalité, il s’agissait d’un titre de New Order, groupe que l’on adore depuis toujours. Emmanuel et moi partageons les mêmes goûts musicaux dont cette musique qui a finalement été adoptée comme nom pour nos soirées ».

 

Comment est née l’idée d’organiser ce genre de soirées ?

« Déjà, Emmanuel et moi sommes ensemble depuis 10 ans donc ça aide. Nous partageons nos passions, lui la musique et la mode, moi la mode et l’art. Cela se ressent énormément dans nos visuels, nos musiques et nos vidéos, finalement dans le concept de nos soirées. Il y a une réelle synergie entre nous, nous sommes complémentaires. Cela a donc été comme une évidence de collaborer sur ce projet. Lui autant dans la partie musique et l’identité et moi dans le graphisme, la scénographie etc ».

 

Comment a évolué ce concept ?

« En réalité, au début il s’agissait d’une soirée itinérante, sans endroit fixe et attitré. Elle se passait dans plusieurs clubs notamment au Soir à Beaubourg puis après à l’Anthracite, au Café Carmen. Nous avons également été chez Moon de manière beaucoup plus privée, à Pigalle. Nous nous sommes a nouveau déplacé au NY Club rue de Rivoli. Et enfin nous avons élu domicile chez Maxim’s depuis 5 ans.

Les prémices de la soirée étaient de faire un petit événement privé. Il avait pour but de réunir nos cercles de fréquentation. Mais aujourd’hui on peut dire que nous avons passé un cap, et que nous sommes à une toute autre échelle. Le concept a grossi et nous avons même réussi à exporter la BLT dans d’autres villes, comme à Londres ou à New York. Cela amène toujours de la nouveauté et cela permet à cette soirée de se renouveler après 9 ans d’existence ».

 

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Qu’est-ce qui selon vous a fait le succès des Bizarre Love Triangle et surtout qu’est-ce qui vous démarque des autres soirées parisiennes ?

 

« Nous sommes passés de soirées comptant 200 personnes à aujourd’hui environ 1400 personnes. Nous avons adopté une communication vraiment atypique, elle est orientée sur des visuels qui nous sont propres. Nous travaillons souvent en collaboration avec des artistes, des graphistes. D’autant plus, qu’à partir de 1000 participants nous tenons à envoyer des cartons d’invitations, c’est aussi un plus et cela fidélise notre clientèle.

De plus, aujourd’hui la Bizarre Love Triangle est l’une des rares soirées à posséder un mix des genres. C’est à dire qu’il est possible de rencontrer des célébrités, des acteurs, des musiciens, des réalisateurs, des chanteurs, des personnes qui travaillent dans la mode ou même dans la restauration. C’est un mix des cultures et un mix des genres. C’est vraiment ce qui fait la force de cette soirée. Les participants sont vraiment tous considérés de la même manière, il n’y a pas de carré vip, il n’y a pas de privatisations.

Nos goûts musicaux sont aussi totalement atypiques et différents de ce qui est proposé dans d’autres soirées parisiennes ».

 

            Pourquoi, après avoir tant changé de lieux, avez-vous décidé d’organiser vos soirées au Maxim’s ?

 

« Aujourd’hui nous sommes au Maxim’s, non pas à cause du nom mais plus parce que cela nous ressemble en terme d’esthétique. Nous aimons les choses raffinées et le fait de pouvoir faire la fête dans un endroit qui n’est pas un club. C’est un restaurant et un hôtel particulier, cela nous semblait donc assez fou de pouvoir transporter les gens dans cet univers. Nous aimons l’idée de mettre une musique assez dark, assez électro ou encore carrément soul et disco qui contraste totalement avec un lieu si atypique ».

 

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Comment choisissez vous les thèmes de vos soirées ?

« Cela dépend de l’humeur dans laquelle on se trouve. C’est-à-dire qu’en été il est possible d’avoir une communication visuelle qui nous rappelle quelque chose d’estival avec des visuels très clairs.

Pour la prochaine Bizarre Love Triangle qui aura lieu le 5 décembre 2015, nous avons décidé de faire des visuels autour de la fourrure. Un clin d’œil au fait de déposer sa fourrure sous ce froid parisien et de venir s’amuser. Cela reste toujours autour de l’art et de la mode ».

 

Quel est le style de musique que l’on peut retrouver aux soirées BLT ?

« Notre atout se trouve dans le fait que les participants peuvent choisir leur ambiance grâce à nos deux plateaux musicaux. Il y a un plateau à l’étage qui passe de la musique disco, house & soul, inspirée du Paradise Garage à New York dans les années 70 début 80, ainsi qu’un second plateau au rez-de-chaussée qui a une ambiance beaucoup plus berlinoise, plus dark. Aujourd’hui on essaie de toucher une cible assez large ».

 

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Avez-vous des projets, de nouvelles envies pour les mois à venir ?

 

« Nous organisons en parallèle une soirée gratuite au Silencio qui a lieu un jeudi tous les deux mois, qui s’appelle la « Guest + Host = Ghost ». Nous ne voulions pas nous afficher sur un vendredi ou samedi pour être en compétition avec d’autres soirées. C’est aussi un choix de clientèle plus restreint afin de retrouver nos premiers clients.

Nous sommes aussi sur un nouveau projet, une soirée qui aura lieu un vendredi par mois, avec une orientation musicale totalement différente, l’objectif étant de promouvoir les années 70. Cela se déroulera au Maxim’s, mais la scénographie sera transformée pour l’occasion et des pièces encore inconnues du grand public seront ouvertes ».

 

Comment avez- vous réussi à trouver un équilibre entre votre vie professionnelle très remplie et votre vie privée ?

 

« C’est vrai que c’est énormément de travail mais Emmanuel et moi-même avons des formations qui nous permettent d’associer nos compétences pour créer un univers qui nous est propre. Il nous est arrivé de déléguer, mais uniquement au début concernant tout ce qui touchait à l’affichage urbain. La plupart du temps grâce à nos réseaux d’amis et de professionnels nous avons réussi à nous en sortir même si cela nous prend tout notre temps ».

 

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Quel est votre meilleur souvenir des soirées Bizarre Love Triangle ?

 

« De chaque soirée je garde de très bons souvenirs car en réalité elles sont toutes différentes. Mais l’une des plus jolies à mes yeux s’est déroulée l’été dernier en juillet. Le soleil était omniprésent dès 4h30 du matin et a ébloui Maxim’s. Nous dansions à la lumière du jour comme si nous étions au bord d’une plage. C’était quelque chose de magique ».

 

Enfin, comment peut-on être sûr d’assister aux soirées Bizarre Love Triangle étant donné qu’elles se déroulent uniquement une fois par mois ?

 

« En réalité, nous consultons l’agenda des soirées de Paris puisqu’elles sont en grand nombre, notamment des soirées où se trouve une population similaire à notre clientèle. La date est ensuite fixée entre la 2ème et la 3ème semaine du mois. La soirée démarre à 23h30 et termine à 6h du matin. Nous avons décidé de supprimer l’idée de dress-code, le but étant d’être original, de se sentir bien ».

 

Nous tenons à remercier particulièrement Julien Lapierre

pour le temps qu’il nous a accordé et son professionnalisme.