Sans la manière mais avec le cœur

Par Joris Largeron

Pour sa reprise le CF ESCP affrontait ENS Paris Saclay, issu de la fusion de ces deux entités. Match comptant pour la deuxième phase du championnat de France universitaire, seul le premier de la poule de 4 pouvant valider son billet pour le tour suivant. Résultat obligatoire pour les bleus ciel qui se voyaient amputés de bon nombre de leurs cadres du S1. Quid de Charles et Douillet partis sur d’autre campus, quid des M2 parti en échange, quid de Musso bléssé etc.

Nicoach privilégiait alors une équipe qui, si elle n’était pas sûre de gagner la guerre offrait l’assurance de pouvoir mener le combat.

La compo originale était donc la suivante :

  • 1 /Coco Butez dans le but, malgré sa cuite de la veille
  • 2/ Allouche revenu de Londres pour l’occasion à droite
  • 3/ Mathieu Adeline, «il a pas de pied gauche mais il va aller au combat »
  • 4 / Joris, fraichement rentré de Madrid et pas blessé
  • 5/ Pierre Litzelman, lui aussi malgré la cuite du mercredi soir
  • 6/ Nelson, placé au cœur du jeu
  • 7/ Samuel, ailier repositionné, touche technique au milieu de terrain
  • 8/ Louis Vendel : fondateur de Streams et intermittent du spectacle
  • 9/ Lorenzo, serial buteur
  • 10/ Pierre Donatiniho, pas de physique mais une belle pate gauche
  • 11/ Rayane, non retenu pour la CAN donc aligné couloir droit

Sur le banc avec Nico :

  • 12/ Youssoufa, idem, non retenu par le Cameroun
  • 13/ Pierre D’Anselme, le harpon #1
  • 14/ Henri (Thierry) Mazeau
  • 15/ Estéban, arbitre de touche du dimanche

Le match démarre bien pour le CF, la qualité technique du trio du milieu permet de jouer haut et de mettre la pression sur le portier de l’ENS guère rassurant ce jeudi.

L’effort collectif dans le pressing est récompensé dès la 15ème minute, une relance flinguée du dernier cité est reprise en 1 touche par un petit piqué de l’entrée de la surface par Lorenzo. 1-0. On ne va surement pas se contenter du match nul. La domination scépienne est à nouveau récompensée 10 minutes plus tard, suite à une belle activité de Rayane Pierre Donati est servi sur la gauche de la surface, un coup de rein plus tard il se présente face au portier et ajuste ce dernier. 2-0 pour nous.

Derrière ça se complique, évidemment on recule, physiquement on n’est pas au mieux mais la défense expérimentée tient le choc appuyé par un Coco Butez des grands jours.

40ème minute, le drame, sur un corner, cafouillage, le ballon est contré 25 fois et termine sa course sur la main du malheureux Samuel au deuxième poteau, pénalty, sévère. L’ENS recolle à 2-1 avant de rentrer aux vestiaires.

Au retour des vestiaires on ne cesse de reculer mais la qualité technique du milieu de terrain Sam-Esteban-Vendel-Donati fait mal à chaque accélération.

Cependant sur une accélération de l’ailier droit de l’ENS le décalage est créé et le beau mouvement est conclu par un but, 2-2, c’est terrible, des images que l’on aime pas voir. D’autres auraient craqué, ce ne fut pas le cas du onze bleu ciel.

Après avoir remis le pied sur le ballon les assauts ESCPien se multiplient et offrent des coups de pied arrêté dangereux, à 25min de la fin, Samuel dépose le cuir dans la boite sur un coup franc de 40m, prolongé par le mètre 10 de Donati le ballon atterrit sur la tête de Pierrot Litzleman qui le propulse dans les filloches, 3-2.

Passage en mode fort Alamo, défense à 5 Pierre d’Anselme-Eliott-Yous-Joris-Nelson, 4 milieux avec étonnement Vendel en 6, Lorenzo continue de batailler seul en pointe. Henri Mazeau solidifie le couloir gauche en compagnie du harpon Pierre d’Anselme.

Lizteman est exclu 10min suite à un tacle trop appuyé, sévère ET juste.

Peu après, pénalty acte 2, une frappe contrée est touchée par le bras de Eliott, très sévère mais pénalty. Le 12 de l’ENS s’avance face à Corentin remonté comme une pendule, ce dernier s’étend et va chercher le ballon au ras de son poteau gauche, l’ENS a la tête au fond du trou, l’arrêt donne un coup de fouet aux scépiens. Douillet tout juste arrivé de son entretien chez Peugeot (en espérant que ça s’est bien passé) donne de la voix sur la touche dans les 5 dernières minutes.

Nicoach ne tient plus en place « Youussss tu restes derrière en 5, laisse Eliott et Joris aller au charbon », « putain Pierre tu peux pas me faire ça », ce dernier s’était en effet écroulé à 2 mètres du but adverse au moment de conclure, PLS physique.

On ne va pas lâcher maintenant, pas ça, pas maintenant, pas après tout ce que l’on a fait. (#RIP Titi Gilardi). L’équipe fait bloc, la défense plie mais ne rompt pas, Nelson multiplie les interventions, la charnière coulisse bien et le travail de sappe de Lorenzo gène les relances. N-ième arrêt décisif de Corentin à la 90ème+2. C’est fini.

Terminé bonsoir.

Pomodoro.

Le CF c’est plaisir, le plaisir c’est d’aller chercher des victoires au mental et aux tripes.

Le plaisir c’est de rester dans la course pour les championnats de France.

Le plaisir c’est de se mettre une mine au Gala le lendemain, et au Flams le surlendemain.