Petit florilège du Scepien en vacances
Petit florilège du Scepien en vacances
On avait quitté le scepien paniqué, en pleines révisions (ou plutôt visions en l’occurrence) de ses partiels. On le retrouve dans une position nettement plus agréable puisqu’après une année de dur labeur et d’investissement scolaire sans faille, le scepien a enfin droit à des vacances. Comme d’habitude, toute ressemblance avec l’une des personnes écumant la section « stories » du compte Instagram du rédacteur ne serait que pur hasard.
Marie-Jeanne Humanitaire :
Ca-y-est, enfin. Après des mois de préparations, trois petit-dejs de qualité supérieure, une tombola (sûrement truquée), voilà Marie-Jeanne* partie avec sa teaaaaaaaam, direction le Pérou, le Népal ou autre destination exotique. Cet été, Marie-Jeanne donne de sa personne pour aider les plus défavorisés, et tant qu’à faire, autant que ça se sache. Une page Facebook pour les amateurs, un compte Instagram pour les professionnels. Marie-Jeanne n’oubliera pas d’alimenter régulièrement ses propres réseaux (pouloulou), #charitywork, #mylittleindian. Parce qu’un petit Péruvien, c’est quand même bien plus instagramable qu’une piscine.
Au moment de prendre l’avion du retour, Marie-Jeanne pense déjà à tout ce qu’elle va pouvoir raconter en entretien (« ça m’a ouvert les yeux sur le monde », « j’ai pu sortir de mon confort et voir la réalité en face », « rencontrer ces enfants m’a fait réaliser la chance que j’avais », etc…). C’est vraiment beau, le don de soi.
Jean-Paul Stage :
Instagram, Jean-Paul s’en est éloigné pour tout l’été, dans un objectif de maintien de sa santé mentale. Car oui, grâce à sa motivation sans faille (ou grâce à Papa, allez savoir), Jean-Paul a trouvé un stage de 4 mois dans la boîte de ses rêves. Alors oui, adieu la plage, la teuf et les grasses matinées, mais lui, au moins, il a un ordinateur de fonction. Et puis il a ses réseaux sociaux à lui quand même. Hier, il a publié un message sur Linkedin pour promouvoir l’afterwork de sa boîte. Demain, il publiera une annonce pour un stagiaire. Que d’émotions !
C’est vrai, les snaps de plage et de piscine le font saliver. Mais dans 10 ans, ces vacanciers du dimanche lui serviront des cafés. Il en est certain.
Jean-Michel Paris-Ouest :
Vous l’avez sans doute croisé au moins une fois. Après un stage de 3 mois dans un brillant cabinet de conseil, obtenu grâce à son abnégation et sa volonté (ainsi que “sa connaissance du monde du conseil tirée d’un engagement associatif abouti”), Jean-Mich’ peut enfin profiter d’un été bien mérité. Après une semaine dans sa maison familiale à La Baule, où il a passé avec succès son permis bateau, il est temps de se consacrer à son pèlerinage annuel aux Fêtes de Bayonne, avec sa bande de toujours (les vrais, le gang, ou encore le sang de la veine), véritable melting pot social (Rodolphe vient du 15ème, c’est pour dire).
Il profitera de ses quelques passages à Paris pour passer à l’Hippodrome de Longchamp. Une subtile story boomerang pour avertir le monde de sa présence « aux courses », et le tour est joué, il peut networker en toute tranquilité. Avec sa pinte à 9 euros à la main, Jean-Michel se sent l’âme d’un turfiste accoudé au bar PMU. Savoir être proche du peuple, c’est essentiel.
Marie-Josiane Admisseur
Oui, Marie-Josiane avait un stage. Non, elle n’a pas choisi l’accueil admissible par défaut. Ça n’a rien à voir. C’est d’ailleurs avec beaucoup de nostalgie qu’elle clôture ses deux semaines d’ACA, au moment où elle change sa magnifique PP (merci *insérer un nom d’asso*), parce que le T-Shirt bleu ça va deux minutes. Tu as reconstruit un orphelinat en Inde ? Petit joueur, Marie-Josiane a distribué 243 carnets, 312 boîtes de chewing-gum, et 228 T-Shirts en deux semaines. Sans compter les heures passées à décrire son asso « qui fait vraiment pro dans un entretien de personnalité » à des admissibles bien trop stressés pour en retenir le moindre mot. Paye ta contribution à la société.
Et parce qu’un sourire figé sur un remerciement de sponsor n’a pas de prix, Marie-Josiane sera repartie l’année prochaine. Sauf si elle a trouvé un stage bien entendu.
Jean-Kevin Chasseur
On a beau ne même pas être en août, Jean-Kevin est prêt pour la guerre. Il a déjà réservé son Smaq, sait le pull d’asso qu’il portera pour la soirée péniche, et celui pour le premier Aubé. Cette année, il ne laisse rien au hasard. Il le sait, son poste de président et son charisme fou lui permettront de trouver sans le moindre mal l’amour de sa vie. Reste à peaufiner sa stratégie : « Hey ! Ça t’intéresserait de rentrer dans l’asso la plus prisée de la Scep ? » Non trop peu crédible, il y avait 4 personnes à l’Open Local l’année dernière. « Pourquoi j’ai Dom Juan comme surnom ? Oh c’est un peu gênant d’en parler… » Nettement mieux.
Oui Jean-Kevin compte bien porter le maillot jaune jusqu’à la fin, lui (on t’aime quand même Julian).
Maurice de Rambuteau
*pour raison d’anonymat, les prénoms ont été changés