Les fourberies de Nico Jean
par Joris Largeron
Préambule : Eliminés de manière improbable du championnat de France avec une seule défaite à son actif (du jamais vu de mémoire d’anciens, cc Beyssen), le club Foot s’est rabattu sur la coupe de France pour prouver à ses détracteurs que la défaite à HEC n’était qu’un accident et que l’on ne l’y reprendra plus.
C’est donc avec le couteau entre les dents que la bande à Gagneux s’apprêtait à recevoir l’Ecole des (Hautes) Etudes Commerciale de Lille : L’ED(H)EC, ci-dessous en pleine préparation du match à quelques heures du coup d’envoi.
Rien de nouveau dans les vestiaires, il en faut toujours un qui oubli un truc. Deux en l’occurrence vu que Antoine Mérat a trouvé superflu d’amener ses protèges tibias et que le père Raclot a oublié ses pompes. Il jouera donc avec celles du coach et deux paires de chaussettes car elles sont trop grandes #professionnalisme.
Sans plus attendre la distribution des rôles :
Douillet dans les cageots, et un listeu, un.
La ligne de 4 de derrière :
EA3, et de deux listeux pour le CF
La charnière centrale : Lodovico-Gagneux, du sang et des larmes en perspective
Carlo, envoyé au casse pipe au poste d’arrière gauche en l’absence du grand Rybka
Les charbonneurs du milieu :
Molter et ses 5 poumons
Charles et ses 5 cheveux
Les artistes de devant :
Aly en 10, Aly c’est football plaisir, Aly c’est aussi notre tireur de pénos… nous y reviendrons.
Donati à gauche : dribleur, chambreur et râleur.
Hugo Raclot qui a laissé le banc de développé-couché pour venir faire un foot.
Seul en pointe :
Nico Jean que l’on ne présente plus. Le coach de l’Ed(h)ec en cauchemarde encore.
Et pour finir que des jokers de luxe sur le banc (banc qui n’existe pas mais la balustrade est confortable) : Filippo, Merat, Théo D, Jean-Loup, Lars
Acte 1 scène 1 : « Allez les petits bleu » ©Célia Caliano
Le match peut donc débuter devant une dizaine de spectateurs : des blessés, des féminines (Maï&Co) ainsi que des listeux de chez Allouard venus chargés de goodies.
Célia aussi est bien là cependant pour soutenir « ses petits bleus ».
Acte 1 scène 2 : Folie
Le ton est tout de suite donné par des Lillois(Roubaisiens) qui s’incrustent dans notre surface dès la première minute mais il en faut plus pour déstabiliser un Alex Douillet qui n’a cette fois ci pas oublié ses lentilles.
Quelques minutes plus tard c’est la folie, long coup franc de Lodo dévié par le crâne de Aly, la défense de l’Edec est dépassée par un Nico Jean des grands jours qui offre au public ébahi un petit piqué des familles qui va se loger dans les filoches d’un portier impuissant. 1-0 pour nous après 3min de jeu, ça régale.
Acte 1 scène 3 : La régalade Donati.
Le génial ailier de poche hérite du cuir dans la surface adverse, il drible, 1 fois, 2 fois, 3 fois ??? Non, c’est trop pour le numéro 3 adverse qui dézingue notre toulousain sur place. Péno comme jamais.
Tout baigne pour le CF, ça va faire 2-0 en 10min c’est même trop facile qu’on se dit…
Notre Aly national porte alors ses couilles et saisit le cuir pour le placer sur le point de pénalty. Coup de tonnerre porte de Montreuil. Le grand échalas péte littéralement une durite, voit le qu’il prend 40 mètres d’élan, il arrive lancé à 150 km/h sur le ballon et le propulse largement au dessus de la barre. (1)
On en reste à 1-0.
Petit à petit on commence à reculer, heureusement Molter est au four et au moulin, 250 ballons récupérés en 1ère mi-temps.
La défense plie mais ne rompt pas, ce qui nous permet de conserver notre maigre avantage jusqu’à la pause.
Note (1) : J’ai ouïe dire que dans le même temps nos camarades rugbymen du XV ESCP avaient péché dans le jeu au pied face à l’ESSEC. N’hésitez pas à retrouver Aly sur #AdopteUnButeur.
Entracte : Mi-temps porte de Montreuil
On se rafraichit (à base d’eau) et on écoute Donati râler : « Putain ça me casse les couilles ce match de merde y a jamais un ballon sur le côté gauche, jamais vu un match aussi pourri ».
Du coup changement, Filippo remplace Donati, allez salut go back to Berlin.
Le président Reuland arrive enfin pour suivre la fin de la rencontre, l’histoire ne dit pas si il bossait sa philo ou si il était en train de faire un n-ième Skype avec Peccoux pour lui ré-expliquer que non les sweats du CF ne changeront pas de couleurs et que non il ne seront pas plus cintrés.
Acte 2 scène 1 : Le siège de Fort Alamo
La deuxième mi-temps est âpre. On a renforcé le milieu avec Filippo ce qui nous permet de rester solide face aux assauts lillois. Cependant Merat, entré à la place de Hugo, trouve la bonne idée de prendre un jaune : 10 minutes dehors (oui oui comme au rugby, « nouvelle règle » dirait Denis Brogniart).
Et puiiiiiiiisss il y a Filippo qui dans la famille faute de merde n’est pas en reste, nouveau carton, et hop on se retrouve à 9vs11.
Le siège peut commencer, on joue tous dans nos 20 mètres, certains observateurs disent même avoir vu Aly défendre. La forteresse scepienne articulée autour d’un Gagneux en état de grâce ne se laisse pas prendre par la marée et manque même de marquer en infériorité numérique via une frappe de 40 mètres de l’inévitable Nico Jean.
Acte 2 scène 2 : fin de match insoutenable
Retour de nos deux exclus et tout s’accélère, c’est du box to box à l’anglaise en mode Newcastle-West Bromwinch Albion : Lars trouve le poteau, on prend un but refusé pour hors-jeu, bref tension maximale. Joffre, Lepage, Flav et autres expatriés sont au bord de la crise cardiaque devant le live-tweet.
Ça braille de tous les côtés pour influencer le trio arbitral et ça met de plus en plus le pied, pour plus d’infos à ce sujet contacter les chevilles de Nico Jean.
Acte 2 scène 3 : La délivrance
Seb et Etienne, fraichement revenus de leur séminaire ou autre folklore de Masters Spé se bouffent la cravate le long de la balustrade : tout ballon est désormais une balle de match, on ne respire plus (sauf Molter et Charles avec leurs VMA de Kenyans).
Lille attaque à base de longs ballons repoussés par le crâne de Lodo ou captés par un Douillet excellent qui se permet même de chambrer le 9 adverse. Cependant on flippe notre race car à 1-0 on n’est pas loin de la rupture sur deux ou trois cafouillages.
Puis soudain surgit face au vent le vrai héros de tout les temps. J’ai nommé Eliott et son taux d’adrénaline de 115% (cf. amphi de dévoilement BDE) qui se lance dans un rush de 50 mètres balle au pied. Il gagne une touche, simule un peu pour se reposer puis joue la touche sur … Nico.
Un mot un geste et Nico fait le reste, contrôle orienté, crochet, centre en retrait pour Merat qui catapulte le ballon dans les filets pour son premier match dans le groupe 1.
C’est fait ! En mode 332 maggle. Le public exulte, « Gagneux c’est gagné » lance même Célia qui avait dû manger un clown ce jour là.
Temps additionnel 3min, Roubaix n’y croit plus, #EdhecEchec, c’est bon pour nous.
Trois coups de sifflet plus tard on est qualifié.
Les acteurs saluent leur public, un cri de guerre pour la route, et on se retrouve au prochain tour, enfin pas vous l’Ed(h)ec par contre.
Roubaix on te marche dessus, la qualif et salut.
PS : Attention au retour de flamme les petits bleus.