Posted in Sport, Vie de Campus
14 décembre 2015

Le CF reste en pole Position Latérale de Sécurité

par un fondateur de Streams

10/12/2015, 2e phase des poules qualificatives pour le championnat de France, 1ère journée

Centrale 3-4 ESCP 

 

 

donati PLS

Un Donati qui a changé de position sur le terrain puisqu’il joue désormais en Position Latérale de Sécurité – quand il ne joue pas à la croix-rouge. Coach Nico : “Après des soirées comme ça, je me demande comment on fait pour gagner des matchs”. C’est bien simple : on réfléchit pas, on marche. On marche sur les autres. Tout simplement. 

 

Notre rédacteur habituel des matchs du CF Louis Vendel autrement connu sous le patronyme LV10 n’ayant pu être présent durant la rencontre pour cause de blessure à la cheville, il m’a confié la responsabilité de retranscrire le nouvel exploit du CF sur le gazon synthétique de Centrale-Supélec ce jeudi 10 décembre 2015.

Mais commençons par le commencement. Cette partie s’annonçait cruciale dans cette saison 2015-2016, tant sur le plan sportif qu’émotionnel.

Sur le plan sportif tout d’abord, car après s’être hissée à la deuxième place de la première phase de poule derrière le leader Dauphine, l’équipe de Coach Nico allait avoir à faire à une poule autrement plus relevée dans cette deuxième partie de saison car composée de Centrale, HEC et ECE que nous avions déjà rencontré durant la première phase (Hichem on t’aime). Et la première grosse échéance arrivait ce jeudi 10 décembre contre Centrale, adversaire annoncé comme le plus redoutable de la poule.

Sur le plan émotionnel, cette rencontre marquait d’une part le jubilé de nombreux joueurs du CF. Flavien Richardin, capitaine du CF il y a de ça deux ans s’en allant au deuxième semestre en échange chez nos amis les ricains, Luc Lepage partant tâter le cuir sur les nouvelles terres chicanos d’André-Pierre Gignac au Mexique, ou encore LV10, Ben Blandin et Edoardo Mognato faisant leurs valises pour Londres et moi-même pour Berlin.

D’autre part, comme nous le faisait remarquer un illustre prix Nobel du Club foot Arthur Franzon dans un message fort en émotion avant la rencontre, notre victoire 2-1 contre cette même équipe de Centrale l’année passée dans notre bien aimé bourbier de Tour à Parachutes porte de Choisy avait été « la pierre angulaire » de la saison.

Mais durant la causerie d’avant-match, cap’tain Gagneux est formel, l’émotion doit rester au vestiaire. Sur le terrain, le CF doit être mort de faim, doit marcher sur son adversaire direct comme il l’a si bien fait depuis le début de saison. L’équipe alignée est la suivante :

1- Alexandre Douillet, digne successeur de François Beyssen sur divers aspects

2- Sebastien Rybka, défenseur central de formation repositionné par le coach arrière gauche

3- Eliott Allouche beaucoup plus connu sous le nom d’EA3, boucherie et charcuterie de père en fils dont la biographie sortira prochainement dans toutes les libraires de France.

EA3 boucherie-charcuterie

4- Luc Lepage, qui non conscient de l’enjeu n’avait pas hésité à sortir à la School la veille (insolence)

5- Cap’tain Gagneux avec le brassard

6- Etienne Fournier alias « le métronome »

7- Ben Blandin plus connu sous le nom de V-12

8- Lars Bolskra

9- Ali Sidibé né pour briser des reins sur un terrain

10- Donati (streams aime le numéro 10)

11- Flavien Richardin, l’homme aux 8 buts en une semaine, à rendre jaloux Messi, Ronaldo Neymar ou encore l’illustre Jamie Vardy.

Le banc de touche était quand à lui composé d’Eduardo Mognato le poète, inventeur de gestes techniques, dribles chaloupés ou frappes farfelues à ses heures perdues, Filippo Gatuso qui en bon rital est toujours là pour charboner au milieu de terrain et enfin l’ancien du CF, l’irréprochable Martin Joffres.

Il est 14h30 et l’arbitre, touriste de formation et peintre en bâtiment à qui on a un jour mis un sifflet à la bouche sifflait le coup d’envoi de cette rencontre qui allait s’annoncer riche en buts, rebondissements, actions de classe et boulettes tordues en tout genre.

Le CF entame solidement cette rencontre, tente de dérouler son jeu, de mettre en place ses actions qui ont fait tant de mal à l’IESEG il y a de ça une semaine et demi. La première action arrive vers la 5eme minute (j’avais pas le temps en main vous aurez compris mais je fais ça de manière approximative hein) où le très bon gardien de centrale repousse un coup franc tiré par moi même à une vingtaine de mètres des buts des centraliens.

Le jeu est équilibré en ce début de match, hélas le CF vas se faire surprendre vers la 20eme minute sur un coup franc excentré côté gauche qui finit sa course dans la lucarne opposée, Alexandre Douillet surpris de la trajectoire de la balle ayant peut-être pensé que le tireur espagnol de Centrale allait chercher la tête d’un de ses coéquipiers. Mais il en faut plus pour sortir le CF de son match, pour le déstabiliser. Il avait déjà démontré contre ECE et l’IESEG qu’il savait réagir en moins de 3 minutes après avoir concédé l’ouverture du score. En effet, en moins de cinq minutes les bleus ciels vont renverser la vapeur avec deux buts venus d’ailleurs. Le premier intervient deux minutes après l’ouverture du score de Centrale. Etienne Fournier au milieu de terrain adresse un ballon futuriste sur la droite vers le V-12 Ben Blandin qui après s’être défait du marquage de son adversaire direct s’en va battre le portier centralien.

Pour décrire le deuxième but, je me contenterai de citer Gagneux sur le mur du CF après la rencontre de manière à ne pas me lustrer la cane et celle de mon coéquipier Ali Sidibé par la même occasion : « Puis vient le récital, l’action qui fait pâlir les plus grands tacticiens. Un jeu en triangle, en l’air, en une touche de balle, entre Ali et Donat à la conclusion. Magique… ». Vous l’aurez compris le but est ouf.

Mais cet avantage au score va avoir pour effet de faire reculer l’ESCP. Centrale reprend la possession du ballon et se montre de plus en plus dangereux. Coach Nico qui sent la tuile arriver ne cesse de crier « on tient jusqu’à la mi-temps, il reste 3 minutes ». Hélas le bougre avait du flair, car à la 44eme minute la défense scepienne, qui était surement désireuse de redonner un peu d’enjeu à cette rencontre gratifie les verts et blancs de Centrale d’un « but casquette », un de ces nombreux buts que vous pouvez fréquemment retrouver dans des vines « Sunday League » de la page Sport Bible sur Facebook. Centre à raz de terre aux cinq mètres, Douillet plonge et repousse le centre, Gagneux dégage la balle mais tire sur le malheureux Sébastien Rybka qui propulse la balle au fond des filets, Centrale n’en demandait pas tant.

Score de deux partout à la pause, nous rentrons aux vestiaires encore plus verts que le maillot de nos adversaires du jour. Mais pas de panique, ce n’est pas la première fois de la saison que le CF entame la seconde période avec un score de parité.

C’est plus le début de la seconde mi-temps qui a pu laisser penser à beaucoup d’entre nous qu’en réalité nous ne voulions pas vraiment gagner ce match, dans la mesure où nous nous obstinions à donner des buts tombés du ciel à ces ingénieurs. Alors que coach Nico avait passé la mi-temps à nous répéter d’être sérieux et qu’il ne fallait plus concéder de buts à la con, le drame se produit en moins de 10 secondes en seconde période. Il a fallu trois passes à Centrale pour planter le troisième but. Mais littéralement trois passes. La première, c’est celle de l’engagement, classique. La seconde, celle que fait le 9 au 6, rien de très anormal jusque là. La troisième, c’est la diagonale du 6 dans la profondeur vers l’ailier gauche centralien. Mais la balle est trop longue, Gagneux va s’en saisir quand il entend un « Aleeeeeeeex ». Apparemment notre cher portier est sur la trajectoire et va se saisir du ballon. Mais non, il était 10 mètres plus loin. Mésentente donc, le 10 de centrale récupère la balle, se fait inévitablement accrocher par Alex qui concède un pénalty, 3-2. Flavien Richardin bouillonne mais garde son sang-froid. Malgré ce match difficile, on pardonne bien entendu Alexandre & Douillet du fait de sa très bonne première partie de saison.

Mais une nouvelle fois le CF va savoir se relever avec brio. Dix minutes plus tard environ, Flavien qui commence à penser que c’est assez anormal qu’il n’ait pas encore marqué à la 55eme minute (« non mais faut arrêter les conneries là attendez je vais prendre la balle et planter un but ») élimine le latéral droit et se fait accrocher dans la surface de réparation. L’arbitre siffle son deuxième pénalty de la rencontre. Flavien qui voit alors que le reste de ses coéquipiers a perdu ses couilles en chemin l’air de dire « eh, prend tes responsabilités maintenant » se fait justice lui-même, 3-3.

Mais c’est quand même à ce moment de l’article que je tiens à remercier Centrale, qui a tout de même fait preuve d’un bel esprit sportif. En effet, vu que le CF lui avait offert sur un plateau ses trois premiers buts, les verts et blancs se sont sentis obligés de nous offrir notre quatrième but. Après un dégagement du latéral gauche de Centrale complètement raté (si on essaie de visualiser la scène une chandelle désastreuse partie de la gauche qui revient dans la surface et met une panique totale dans sa propre défense) Etienne Fournier « le métronome » récupère le ballon et s’en va battre le gardien de Centrale d’une frappe croisée du gauche qui met trente plombes à rentrer dans le but. 4-3.

Et le CF va tenir, comme il l’avait fait l’année passée contre cette même équipe. La défense est solide, elle résiste aux derniers assauts centraliens. Nico, dans une dernière tentative de déstabilisation procède à un compte à rebours à haute voix depuis le banc de touche : « 5 minutes…4 minutes… 3 minutes… 2 minutes…1 minute ». Le peintre en k-way rouge qui nous sert d’arbitre cet après-midi là siffle enfin le coup de sifflet final. Le CF l’a fait, il a encore marché sur Centrale, mais cette fois-ci à l’extérieur. Le grande gueule de coach de l’ENS Cachan qui s’était permis de dire à Nico « la première place tu peux oublier vu que t’as Centrale quand même » n’a qu’à bien se tenir, car malgré les nombreux départ dans son effectif le CF compte bien briguer la première place de cette seconde phase de poule, première place qu’il avait laissé à Dauphine l’année passée dans l’unique but de disputer un barrage contre nos chères victimes préférées localisées vers Jouy-en Josas quelque part dans des champs de blé.

Le CF aime Centrale, mais Centrale n’aime pas le CF. Vous savez pourquoi ? Parce que comme toutes les autres équipes, on leur marche dessus.

Les quatre points et salut.