Les pires profils pour les travaux de groupe
par Marine Caillet
Depuis le début du semestre, les travaux de groupe s’accumulent pour chaque matière, et à chaque fois revient le problème de la constitution de l’équipe. Faut-il se mettre avec ses potes ou avec les gens qui ont l’air plutôt chauds pour bosser ? Faut-il accepter le regard désespéré de son voisin du jour ?
Streams revient sur le top des pires profils pour les travaux de groupe.
(Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite)
La meuf trop directive
Dès que les groupes sont attribués, elle a déjà ajouté tous les membres en ami, et a créé un groupe au nom hyper détaillé qui spécifie la matière et l’année – avec, parfois, un jeu de mots pourri. Elle a distribué des rôles aux gens et créé un google doc avec des couleurs différentes pour chaque personne. D’ailleurs, chacun a déjà une deadline pour le premier jet. Avant le rendu final elle envoie des MP perso pour mettre un coup de pression supplémentaire. Une réunion de groupe hebdomadaire est prévue tous les lundis et jeudis à l’heure du dej. Elle a déjà essayé de faire réécrire quinze fois leur partie aux gens car “ça ne contient pas assez de notions du cours”, et elle a déjà passé des appels un samedi soir pour en parler. Tu ne la connaissais pas avant, aujourd’hui elle est ton pire cauchemar.
Le mec qui n’est jamais là
Il a fallu aller stalker pour voir à quoi il ressemblait, et c’est devenu inquiétant quand il n’avait toujours pas montré sa tête aux cinq premiers cours. Il ne répond pas sur Facebook, d’ailleurs il ne lit même pas les messages qu’on lui envoie. Lorsqu’il donne enfin signe de vie ses interventions restent assez limitées. C’est en général le genre de personne qui, sur un coup de pression de la meuf trop directive va finir par envoyer un paragraphe de 10 lignes la veille de la deadline à 23h59.
L’étudiant étranger duper
Tout le monde espérait secrètement ne pas l’avoir dans son groupe. On ne sais pas ce qu’il fait là et lui non plus, apparemment. Il ne parle pas pendant les réunions, et baisse les yeux quand on lui demande son avis. Vous avez une relation si peu personnelle qu’en voulant l’inclure à la conversation Facebook quelqu’un s’est trompé et à ajouté son voisin de classe compatriote. Une fois la faute corrigée, il n’ouvrira même pas lesdits messages.
Le mec qui a toujours une excuse
Certes, il n’a pas fait grand chose pour le moment. Mais ça c’est parce qu’il avait pas mal de problèmes de son côté, parce que il a raté son train après que ses amis l’aient séquestrés, parce qu’il a masse de problèmes de réseau chez lui, parce qu’il avait un entretien, etc. Maintenant, il va s’y mettre à fond, genre vraiment, et rendre toutes ses parties à l’heure. Sauf si d’ici là sa grand mère casse sa hanche en plastique, ou s’il renverse de la tisane menthe citron sur son ordi.
Le mec qui a des idées originales
Ce mec déborde d’idées et en a marre des Power Point. Il va direct proposer un Prezzi, une vidéo, une interview ou un jeu de rôle. Malheureusement, ce mec est incapable d’utiliser Prezzi, de monter une vidéo, et il est nul en jeu de rôle. Du coup, ses idées se transforment toujours en enfer pour les autres, et se solderont soit par un power point soit par un fail, après pas mal de temps perdu.
Ton pote qui n’avait pas de groupe
Surement le plus rageant de la série. Dans la vie tout le monde l’adore mais pour un projet personne ne veut se mettre avec lui. C’est le genre de personne dont on sait par avance que le rendu sera nul et devra être réécrit par un membre de l’équipe. Souvent, il a été absent aux premiers cours et a rejoint le groupe en cours de semestre. Sa seule contribution sera finalement
un nom en haut du dossier, et un message du genre : “c’est vraiment super ce que vous avez fait les mecs, merci”.
Le mec qui fait genre il est là
Ce mec va mettre un point d’honneur à suivre toutes les conversations, il va commenter tous les posts en donnant son avis, et être le premier à lancer quelques idées. Mais en réalité, il n’a aucune idée de ce qu’il faut faire. Il n’est même pas au courant du sujet ou du format à rendre. C’est donc souvent celui qui va se tromper de partie et rédiger celle qui a été attribuée à une autre personne. Il est également incapable de gérer les google docs, puisqu’il s’est toujours débrouillé pour les éviter les autres fois où il a utilisé cette méthode.
La meuf qui s’énerve
Désespérée par le manque d’investissement des membres de son groupe, cette meuf va commencer par lancer des piques en commentaires, puis par écrire des MP incendiaires, puis probablement par envoyer un email anonyme pour dénoncer le manque de coopération de son groupe. Plus tard, elle aura emmagasiné une telle haine contre ses coéquipiers qu’elle les pointera du doigt au loin en les montrant à ses potes : “Tu vois le mec là bas ? Il était dans mon groupe en RH je le déteste”.
Le groupe qui est aussi à la ramasse que toi
C’est la configuration la plus dangereuse. Personne dans le groupe n’a comprit ce qu’il fallait faire, et personne n’en a rien à foutre. Au moins deux des membres de l’équipe se sont fait exclure du cours (mais l’étudiant étranger duper, lui, est toujours là) et les autres ne savent pas quel est le sujet, ni la deadline. La quasi totalité du rendu sera finie dans l’heure précédente (ou plus tard, après un mail de l’admin rappelant que le rapport était à rendre il y a cinq jours). Toute éventuelle présentation se fera en impro avec des phrases simples du genre “En Bolivia, hay muchas montañas”.