18 février 2016

Moi, prez de ma liste BDE

par Aly Streams

Le 2 Janvier a marqué le début d’une campagne BDE qui porte sur ses épaules le poids de l’annulation de la campagne JE. Les attentes sont lourdes pour les deux listes qui, après avoir passé un semestre à travailler dans l’ombre, commencent à exposer au grand jour le fruit de leur labeur. Streams a choisi de s’impliquer dans ces six semaines qui agitent chaque année le microcosme scépien en apportant son éclairage sur les événements de cette période si particulière. Après un lancement mouvementé, nous avons voulu prendre le temps de nous arrêter un moment sur les protagonistes de cette effervescence : les présidents de listes. Ils ont joué le jeu et ont répondu à nos questions dans un entretien croisé au ton décalé sans oublier de lancer les hostilités par quelques piques bien senties. Les présidents ont dégainé, la suite promet d’être explosive.

 

clément&kenza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel est le plus gros défaut de votre adversaire ?

Kenza : L’alcoolisme !

Clément : C’est un défaut ça ?! Pour toi Kenza, je dirais … l’absence.

 

Et maintenant pour vous rattraper, est-ce que vous pourriez vous décrire rapidement en deux-trois adjectifs ?

Clément : Je dirais surtout que je suis ambitieux, que j’aime beaucoup partager et que franchement je suis passionné par ce que je fais en ce moment !

Kenza : L’ambition c’est un point qu’on partage, sinon je dirais que je suis à l’écoute, j’aime écouter les gens, et puis enfin spontanée !

 

Est-ce qu’on pourrait aussi rajouter masochiste ? Personne ne l’ignore, la campagne BDE à l’ESCP est une épreuve et, si elle vous procure certainement du plaisir, au bout, il n’y a pas forcément la reconnaissance attendue. 

Clément : Ça fait un peu partie du jeu, on est prévenu. Le côté masochiste c’est ça : on sait ce qui va nous arriver. Mais je pense que cet aspect-là n’est qu’un détail par rapport à tout ce qu’on fait à côté. Pour nous c’est surtout du plaisir, sinon on le ferait pas.

Kenza : Oui, c’est clair ! Je sais pas toi mais là je grappille sur mes heures de sommeil, on kiffe ce qu’on fait !

 

Si vous semblez prêt à affronter les traditions les plus rudes de la Scep, quel a été votre discours pour motiver vos listeux, les convaincre de l’intérêt des investissements, en temps et en argent, que nécessite la campagne ?

Kenza : Ce n’était pas un secret, tout le monde savait qu’il fallait cotiser au bout d’un moment. C’est pour ça qu’il y avait pas mal de personnes qui préféraient réfléchir avant. Sinon l’argument principal c’est le kiff. On est tous ensemble, on va galérer ensemble, kiffer ensemble et finalement, se retrouver au BDE avec sa bande de potes, c’est ça qui crée la cohésion.

Clément : C’est vrai que ça a pas mal posé problème cette histoire de thunes, plein de personnes ont arrêté de lister à cause de ça. Après ça fait une sorte de tri, seuls les gens les plus motivés restent à la fin. Mais je pense que c’est pas un aspect qu’il faudrait garder dans le futur, 500 balles c’est vraiment beaucoup. Et il y a une motivation plus pragmatique : c’est de pas payer son WEI l’an prochain, de pas payer ses soirées et finalement, si on gagne, y a un retour sur investissement évident, ce qui change vraiment les choses.

 

Tu as parlé du WEI, racontez-nous chacun une anecdote personnelle du WEI, la plus croustillante. 

Kenza : Bon, elle sera pas croustillante mais humiliante. Quand il fallait faire l’activité avec l’énorme coussin gonflable dans le lac, les gens ont trouvé ça intelligent de me mettre moi – parce que j’étais « la meuf la plus fine du groupe » avec les deux gros stocks de l’équipe pour me faire sauter. Donc je me suis faite sauter par deux mecs (oui, elle l’a dit !) et ils m’ont fait voler d’une puissance ! Mais le plus drôle, c’est quand je me suis rétamée dans l’eau : brûlure sur tout le corps pendant une semaine.

Clément : Moi je me souviens pas de tout déjà, je sais qu’il y en a qui sont bonnes mais je saurais pas en dire plus. Ce qui m’a fait le plus rire, c’est le lendemain de la soirée où j’étais déguisé en Jésus, avec juste une toge. Du coup je me réveille le lendemain matin (pendant la soirée j’avais perdu mon portable, j’avais plus de fringues, plus rien) avec mon portable chargé à 100% à côté de mon lit, habillé et avec une énorme croûte sur la gueule. Personne ne savait qui s’était occupé de moi et je sais toujours pas, donc si la personne se reconnaît, qu’elle me fasse un signe !

 

fuck me

 

Et pour finir les questions personnelles, on vous propose un petit papier chacun pour répondre à ça : TéléQ en trois mots.

Kenza : On vous attend.

Clément : Travail vraiment formidable.

 

Passons à vos listes : pourquoi les noms de listes ont-ils fuité ?

Kenza : Très clairement, on a mal joué sur ce coup. On a dû créer l’asso, déposer les statuts, c’était notre première fois et on s’est pas dit « Tiens, le Journal Official est accessible à tout le monde ». On pensait être obligé de mettre le vrai nom comme les autres l’ont fait…

 

Ça fait un peu bisounours quand même, vous vous êtes doutés de rien?

Kenza : Non c’est pas ça, après notre liste n’a pas été aidée par les BDE des autres écoles, genre Audencia !

Clément : Mais n’importe quoi, ce sont des potes qui listent, on est simplement mieux renseigné ! Sinon, concernant les fuites moi je suis vraiment vraiment vraiment deg que ça ait fuité (ndlr à l’époque, cette liste était connue sous le nom du Collectif métizé) … Après, pourquoi il a fuité, je sais pas. Je pense que Quentin R., qui est en coloc avec l’un de mes listeux a réussi à regarder sur son ordi. Pareil pour Louis avec son ordi à la CoMu… Un truc un peu débile, ils nous stalkaient à mort.

 

Poursuivons sur vos listes, un petit mot pour les listeux, nombreux, qui vous ont quittés ?

Kenza : J’ai l’impression que tous les miens vont finir à Télescoop !

 

Erreur de casting ?

Kenza : Pas du tout, S. c’est mon coloc, et bien qu’il pète un câble à cause de mon salon rempli de cartons de fournisseurs, tout se passe bien ! Comme on est coloc, ça aurait été chaud qu’on liste ensemble de toute façon, on s’en serait mis plein la gueule, ça sert à rien.

 

Est-ce qu’il te godeille à la maison du coup ? 

Kenza : Non et d’ailleurs, impensable qu’il le fasse un jour !

 

Et pour tes ex-listeux Clément ?

Une seule chose à leur dire : grave erreur !

 

Quel est l’atout principal de vos listes respectives ?

Clément : Hm, je saurais pas en dire un en particulier. En tout cas je suis très content de ma liste, je pense vraiment qu’on a de bons éléments, j’ai confiance en eux, ils font du bon taffe. La vraie force c’est qu’on veut tous la même chose, on sait pourquoi on est là. On sait tous qu’on est dans le même bateau et même quand on s’engueule on cherche à ce que tout se passe au mieux pour éviter les burnouts.

Kenza : Pareil, c’est une très belle expérience car tu crées des liens super forts avec des personnes que tu connais seulement depuis 6 mois, c’est vraiment incroyable. Après, le réel atout, bien qu’ils fassent tous un excellent travail, c’est Youcef, mon vice-prez. Lui c’est vraiment la force tranquille. Il avait prévu de s’arrêter après la pré-liste mais finalement il a décidé de continuer et vraiment c’est top avec lui.

 

Dernier thème, vos ambitions pour le prochain BDE. À part des OB à 20 euros, des pulls de promo livrés en retard et une cotiz à 500 balles, que proposera votre BDE de neuf et d’innovant ?

Clément : Pour l’argent t’exagères un peu, faut pas oublier que l’argent dépensé, c’est pas de l’argent qu’on vous vole parce que les OB ça coûte cher. Après on peut monter en qualité et en quantité. Y aura des OB de Noël pendant la campagne. C’est une promesse. J’ai rencontré Alice il n’y a pas longtemps et elle m’a parlé du fait que cette promo était beaucoup moins soudée, qu’il y avait beaucoup moins d’ambiance que les années précédentes. Du coup, ce qui me tient à cœur, c’est de relancer cette ambiance de promo, on peut améliorer beaucoup de choses. Il faut surtout ré-impliquer les gens qui ne sont pas dans les assos, qui vont en cours et rentrent ensuite chez eux.

 

Et toi Kenza ?

Kenza : D’abord, pour l’argent, faut pas déconner. Par exemple par rapport au Gala : le prix du Gala c’était 120 euros par tête, du coup il fallait beaucoup de sponsors. On ne peut pas promettre des choses irréalisables : faire des OB à cinq euros tous les deux jours c’est impossible. Mais plus d’OB comme celui de Noël, ça c’est possible.

 

 

NDLR : L’interview a été réalisée avant le lancement officiel de la campagne mais sa publication a été retardée