Crise identitaire, populisme et trafic de drogue : La montée inquiétante du nationalisme à Cergy Pontoise

Par Quentin Predignac

Les chiffres sont tombés il y a deux heures comme un couperet sur le petit monde des écoles de commerce : le Front National a réalisé un scrutin trois fois plus important à l’ESSEC lors de ses élections fictives que chez sa rivale parisienne ESCP Europe. Décryptage d’un malaise social.

A l’origine, une action citoyenne. Afin de sensibiliser les élites économiques de demain, la Fédération des Tribunes Etudiantes de France (FTE) avait organisé des élections fictives au sein de la deuxième école de commerce de France, le 18 et 19 avril dernier. Mais aujourd’hui, l’euphorie patriote a lentement laissé place à une gueule de bois électorale tachée par le doute et l’incompréhension. Un résultat sans précédent qui laisse les responsables pantois.

Comment expliquer une telle montée des extrêmes dans cette école peu connue pour ses déboires identitaires ? Est-ce le manque d’identité Européenne, la perte de perspective globale ? Interrogés, la direction de l’école nie toute corrélation entre le bleu marine de leur logo et une quelconque allégeance politique.

Dans le QG du FN, l’ambiance est à la jubilation. Le porte parole nous déclare : « Nous sommes vraiment très heureux d’avoir battu Jean Lassalle à ce scrutin, de peu, nous devons le reconnaitre. Il fut un adversaire redoutable, et c’est une très belle victoire pour notre parti. Notre prochain objectif ? La prochaine fois, faire mieux que quatre fois moins qu’un candidat anti-élites, antisystème et anticapitaliste face à un électorat d’école de commerce ».

NDLR : Les chiffres du FN sont respectivement de 0,87% à ESCP Europe et de 2,4% à l’ESSEC